En cette Journée mondiale de la licorne, évoquons cet animal fabuleux.
Licorne antique
Les premières mentions de cette créature remontent à Ctésias, un médecin grec qui vivait à la cour de Perse (Ve-IVe siècle av. J.-C.). Bien qu’il n’y soit jamais allé, il raconte qu’en Inde on trouve des animaux qui ressemblent à des ânes et portent sur le front une corne aux extraordinaires propriétés thérapeutiques. Il l’appelle monoceros (en grec, « μονόκερως », ce qui signifie « une seule corne », expression qui donnera « unicorne », puis « licorne »).
Tout porte à croire qu’il s’agit en fait du rhinocéros indien !
Mais cette évocation enflamme les imaginaires. Dans son Histoire naturelle, Pline l’Ancien la décrit fort farouche, lui prête une corne noire et la rend semblable au cheval par le corps, au cerf par la tête, à l’éléphant par les pieds, au sanglier par la queue.
Licorne médiévale et Renaissance
Pétri de textes antiques, le Moyen Âge en fait une créature légendaire et farouche, que seule une vierge peut approcher et soumettre.
Elle acquiert alors des qualités de pureté et se fixe sous l’aspect d’un cheval blanc avec une longue corne au milieu du front, parfois une barbe de bouc, une queue de lion et des pattes de bovin.
C’est ainsi que la représente la tenture de la Dame à la licorne, au début du XVIe siècle, par exemple dans cette tapisserie qui symbolise la vue :
La même scène se joue quelques années plus tard sur cette toile de Luca Longhi ou dans recueil d’apparat, traduction du Liber de simplici medicina, dictus Circa instans de Matthieu Platearius :
« Licorne-mania »
De nos jours, on peut parler de « licorne-mania ».
En effet, cet animal mythique se décline en peluche, figurine, déguisement, chaussons, bouée, gâteau d’anniversaire, accessoire de mode, cosmétiques…
Dans son monde merveilleux, l’arc-en-ciel domine, qu’il lui serve de pont ou décore sa crinière et sa queue :
Sources :
IMPELLUSO Lucia. La Nature et ses symboles. Paris : Hazan, 2004. (pp.368-373)