Dans le calendrier républicain français, le 12e jour du mois de vendémiaire, souvent notre 3 octobre, était dénommé jour de l’immortelle.
Si l’immortelle commune ou immortelle des dunes (Helichrysum stoechas), ci-dessus, est plus connue, c’est l’immortelle à bractées (Xerochrysum bracteatum) qui a marqué mon enfance :
En effet, ma mère en composait de grands bouquets secs à l’odeur singulière. J’adorais le mélange de leurs couleurs et j’ignorais l’existence d’autres fleurs appelées « immortelles ».
Cette jolie fleur ornementale est originaire d’Australie où on l’appelle paper daisy (marguerite de papier).
Dans Jardin de La Malmaison, ouvrage commandé par Joséphine de Beauharnais et publié en 1803, le botaniste Étienne Pierre Ventenat la décrit sous le nom de « Xeranthemum bracteatum » : fleurs « solitaires, droites, flosculeuses, munies de bractées, d’un jaune doré, larges de trois centimètres et demi », calice « formé d’un grand nombre d’écailles très-serrées, se recouvrant mutuellement comme les tuiles d’un toit ».
Et l’illustration est de Pierre-Joseph Redouté.
Les immortelles à bractées de mes cartes buissonnières ont conservé les couleurs joyeuses de mon enfance :