Dans le calendrier républicain français, le 23e jour du mois de vendémiaire, souvent notre 14 octobre, était dénommé jour du navet.
Le navet (Brassica rapa) est une plante fourragère ou potagère cultivée pour sa racine.
Il peut se manger cuit, sauté, en gratin, en purée, en julienne, en jardinière, en pot-au-feu…
On le connaît surtout sphérique et blanc et rose, mais le catalogue officiel des espèces et variétés végétales en répertorie plus de 150 variétés, certaines coniques, cylindriques, allongées ou aplaties, blanches, grises, noires, etc. Et leur goût va du doux à l’âcre.
Avant l’arrivée de la pomme de terre en Europe, il y occupait une place de choix dans l’alimentation. On le consommait encore au quotidien au XVIIIe siècle.
Chardin peint ainsi une Ratisseuse de navets en 1738 :
Le goût pour ces scènes domestiques est tel que le peintre en fera des copies (au moins quatre), sans compter de nombreuses gravures.
Navets d’Halloween
Nous connaissons Jack-o’-lantern, surtout quand on aime Tim Burton, qui s’en inspire dans L’Étrange Noël de monsieur Jack pour son personnage éponyme :
Mais nous ne connaissons pas forcément la légende irlandaise de ce Jack à la lanterne.
Pour avoir défié le diable, ce personnage ivrogne et paresseux se voit condamner à errer sans but, avec pour seule lumière un charbon ardent à l’intérieur d’un navet évidé.
Un navet… et pas une citrouille !
Jadis, ce sont donc des navets dans lesquels les Britanniques sculptaient des visages effrayants, avant que la citrouille, plus grosse et plus facile à façonner, ne s’impose.
Rien d’effroyable en revanche dans le joli navet rose de ma carte buissonnière !
Sources :
« Navet » – fiche Wikipédia
« Le très honorable “English Heritage” voudrait rétablir les navets d’Halloween” »