C’est le jour de la violette !
En cette occasion, attardons-nous sur les bouquets des toiles de Manet.
Une jeune dame en 1866, immense tableau nommé par le public La Femme au perroquet, représente le modèle préféré de l’artiste, Victorine Meurent. C’est elle qui fut auparavant la femme nue du Déjeuner sur l’herbe puis Olympia.
Zola le décrit ainsi : « Une jeune femme, vêtue d’un long peignoir rose, est debout, la tête gracieusement penchée, respirant le parfum d’un bouquet de violettes qu’elle tient dans sa main droite ; à sa gauche, un perroquet se courbe sur son perchoir. » (Edouard Manet. Étude biographique et critique, 1867)
En 1872, Manet peint son désormais célèbre « Berthe Morisot au bouquet de violettes » que Paul Valéry encensera cinquante ans plus tard dans sa préface au catalogue de la rétrospective de l’Orangerie : « Je ne mets rien, dans l’œuvre de Manet, au-dessus d’un certain portrait de Berthe Morisot, daté de 1872. »
Les violettes qui ornaient le corsage de Berthe Morisot deviennent ensuite non plus ornement, mais sujet principal d’un petit « Bouquet de violettes et éventail » :
Sur le billet qui l’accompagne, le peintre a écrit : « A Mlle Berthe Morisot, E. Manet », comme un galant hommage.
À votre tour, envoyez quelques violettes buissonnières à vos proches !