Nous l’avons vu, tsuru, la grue, occupe une place à part dans l’imaginaire japonais.
Le motif fait donc l’objet de diverses variations.
Tsurumaru
La grue y déploie ses ailes dans un cercle.
On peut ainsi admirer au musée Guimet cette garde de sabre (tsuba) du XVIIe siècle et cet incroyable plat du XIXe :
On retrouve tsurumaru sur les kimonos d’Utagawa Kunisada I (Toyokuni III) et de Yashima Gakutei :
C’est même le logo de la Japan Airlines !
Tsurubishi
Deux grues s’y opposent dans un losange, comme sur ce tissu du XVIe siècle sur fond de kikko :
On reconnaît également tsurubishi sur les estampes d’Utagawa Kunisada et Kitagawa Shikimaro :
Orizuru
Vous connaissez déjà l’origami de grue auquel je consacre même une collection.
C’est aussi un motif récurrent sur les kimonos, par exemple chez Keisai Eisen ou Harunobu :
Quant à mon cher Utamaro, il réunit à la fois tsurumaru, tsurubishi (avec grue unique en losange) et orizuru :
Pour mes cartes buissonnières, j’ai choisi tsurumaru, en zoomant sur la photo du plat prise au musée Guimet. Et, bien sûr, j’ai confectionné un orizuru !
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