Les arabesques de karakusa (唐草, littéralement « herbe de Chine ») représentent une plante stylisée en train de croître dans toutes les directions.
Ce motif a été introduit au Japon depuis la Chine durant la période Nara (710-794). On le dit originaire de l’Égypte ancienne, influencé par les palmettes, les lotus ou l’acanthe.
Il était alors purement décoratif, avant que les Japonais ne le transforment en symbole de prospérité et de longévité. C’est donc un porte-bonheur.
Il décore de nombreux objets, à commencer par es tsuba, ces gardes des sabres japonais (ici, XVIIe et XVIIIe siècles) :
Il est souvent associé à d’autres plantes.
Ce brûleur d’encens de 1780 le mêle ainsi à des motifs de paulownia (kiri) :
Quant à ce jimbaori (gilet d’apparat porté au-dessus de l’armure) de théâtre kabuki de l’ère Meiji (1868-1912), il alterne les lignes ondulantes de tatewaku et les rinceaux de karakusa avec des cercles comprenant de nombreux motifs : phénix, dragon, lion, paulownia, chrysanthème, nuages…
De nos jours, c’est le motif le plus fréquent pour les furoshiki, ces carrés de tissu utilisés pour emballer des cadeaux ou transporter des objets quotidiens comme les boîtes à bento.
Et il orne également mes cartes buissonnières !
Sources :
« La Signification des Motifs Japonais Traditionnels »