Sous le signe du champignon

Dans le calendrier républicain français, le 8e jour du mois de floréal, souvent notre 27 avril, était dénommé jour du champignon.

En 1891, l’Atlas des champignons comestibles et vénéneux de L. Dufour rassemble « 80 planches coloriées représentant 191 champignons communs en France, avec leur description, les moyens de reconnaître les bonnes et les mauvaises espèces et de nombreuses recettes culinaires ». Parmi ces superbes planches, deux concernent les coprins :

Comme l’étymologie de son nom l’indique, ce champignon se plaît sur tout sol riche en matières organiques, même sur nos pelouses urbaines.

Il a d’abord une silhouette en œuf qui s’allonge puis s’ouvre en cloche. Il porte un chapeau blanc couvert de petites mèches retroussées, d’où l’épithète spécifique de « chevelu ».

Une fois cueilli, il faut le consommer très vite, avant que les lamelles sous son chapeau ne brunissent et que le champignon ne se délite en une flaque noire comme de l’encre.

En 1902, il inspire à Gallé sa célèbre lampe « Les Coprins », dont un exemplaire se trouve au Musée de l’École de Nancy :

Elle représente trois champignons à divers stades de croissance, illustrant ainsi les trois âges de la vie (la jeunesse, l’adulte et la maturité), et elle a donné naissance aux célèbres « lampes champignons » de l’Art nouveau nancéien.

Sources

« Coprin chevelu » – fiche Wikipédia

« Le coprin chevelu » – herbier de Gallica

“The Coprins lamp and its production run: a reassessment”

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